Les fortifications d'Avesnes-sur-Helpe

Les premières fortifications remontent au XIème siècle. Elles suivaient un périmètre englobant une partie de la ville haute dans le quadrilatère délimité par la Rue Léo Lagrange, la falaise et les square de la Madeleine.

Au XIIIème siècle, une enceinte plus large correspondant aux trois quartiers de la vieille ville : Centre-Ville, Plateau Chémerault et ville basse est édifiée avec des tours rondes dont il subsiste un exemplaire à côté du Bastion de la Reine sur le plateau Chémerault.

Après la destruction de la ville en 1477 par Louis XI, on construisit vers 1530-1540 des fortifications bastionnées s'appuyant sur le rempart médiéval. Il en reste le Bastion de la Reine datant de 1538 avec des salles souterraines.

Les Bastions, sauf le Bastion de la Reine, sont élargis et des ouvrages extérieurs sont établis vers 1630 sous la Direction du Chevalier de Ville. De cette époque date la porte de Mons (1628) et le Cavalier du Bastion de France.

Vauban intègre la place, conquise par la France en 1659, dans le réseau de places fortes du " Pré Carré ". Il ne touche pas aux courtines et bastions (sauf le Bastion de la Reine qu'il élargit sur un côté). En revanche il met en place le réseau moderne d'ouvrages extérieurs (redoutes et demi-lunes) et le système d'inondation (Pont des Dames).

Pour davantage de précisions, un ouvrage est consultable à la Bibliothèque d'Avesnes sur Helpe, intitulé "Les anciennes fortifications d'Avesnes", écrit par Charles CROIX en 1957.

Collégiale Saint Nicolas

La Collégiale Saint-Nicolas est classée Monument Historique depuis le 10 février 1913.

Edifiée vers les XIIIème siècle, cette église gothique connaîtra son heure de gloire le 2 Août 1461 lorsque le roi de France Louis XI fit célébrer, en présence du duc de Bourgogne Philippe le Bon, de Charles le Téméraire et de l'essentiel de la noblesse de France, de Bourgogne et des Pays-Bas, un service funèbre en l'honneur de son père, le roi Charles VII, et revêtit pour la première fois les insignes royaux avant de rentrer en France et d'être sacré à Reims.

Cette église fut fortement endommagée par les troupes du même Louis XI lors de la prise de la ville en juin 1477 au moment des tentatives françaises pour s'emparer des domaines de Marie de Bourgogne.

Un incendie survenu en 1514 ajouta de nouveaux dommages. C'est à Louise d'Albret que l'on doit l'essentiel de la reconstruction de l'église en 1534.  Le sanctuaire fut érigé en collégiale par la fondation d'un chapitre de 12 chanoines : le chapitre Saint-Nicolas qui reçut sa consécration par un bref du pape Clément VII.

La révolution Française ne causa que peu de dégâts à l'édifice lui-même.

La collégiale Saint Nicolas et son carillon

En 1549, la ville mit en place un Carillon de douze cloches. A cet ensemble s'ajoutait des cloches de volée dont la grosse cloche donnée par CHARLES QUINT en 1514 et nommée pour cette raison CHARLOTTE.  

D'autres timbres furent rajoutés pour arriver en 1791 à 30 cloches. La ville payait alors un carillonneur - organiste 500 livres par an.

 En 1917 six cloches furent descendues par les Allemands mais restèrent à AVESNES. L'ensemble fut reconstitué sans trop de difficultés en 1923.

Mais le 2 Septembre 1944 alors que les troupes américaines entraient en ville, le drapeau français fut hissé au sommet de la tour. Les troupes allemandes restées à proximité lancèrent un obus incendiaire qui détruisit le Beffroi et occasionna la chute de l'instrument. Seule CHARLOTTE en raison de son poids ne fut pas brisée mais seulement fêlée. Le dôme et la toiture ont été rétablis en 1950.

L'Hôtel de ville

L'Hôtel de ville a été classé Monument Historique le 9 janvier 1930 (perron, façade sud et toiture).

Cet édifice a été construit sur l'emplacement de l'ancienne "maison de ville", en 1757-1758, sous le règne de Louis XV, par un architecte parisien : Pierre SALENGROS, aux frais de la ville. Le choix de l'entrepreneur se fixa sur Charles JAMAR, qui devint premier échevin en 1772.

Il était divisé en deux bâtiments séparés par une petite cour intérieure. Au-dessous du bureau de la mairie se trouvait le corps de garde. Au-dessus, la grande salle servit de salle d'audience au tribunal. Le bâtiment arrière qui renfermait la prison fut reconstruit en 1811.